Beauté

'Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.'

(Charles Baudelaire)

vendredi 31 décembre 2010

Le monde des humains est bien étrange



Illustration: Human's world is strange by Arwen Gernak




L'homme toujours stupéfait des phénomènes inexplicables se pose-t-il parfois la question que d'autres mondes peuvent exister.
Alors imaginons, un être d'une autre dimension jeter un regard sur notre société: 'Etrange animaux que ceux-là, devra-t-il murmurer ! Car comment oser le crier fort sans encourir le courroux des humains si susceptibles, donneurs de leçon. Je les vois bien nous étudier, le sourire aux lèvres le plus souvent vu l'absurde de nos actions.
Comment ne pas rire face à celui qui se damne à compter tout (calories, amis virtuels, visiteurs du blog créer avec amour, flatteries mensongères mais qu'importe, ....) et qui oublie de calculer le temps perdu à rester seul devant un écran où ne lui répondent que des pages toutes égales à la sienne. Pauvre humanité qui ignore sa chance d'être au chaud, qui va se vautrer devant un repas gargantuesque en ce soir de réveillon et qui demain se plaindra d'avoir encore une fois exagérer. Quelle étrange race celle qui laisse rentrer les chiens dans la chaleur du salon et laisse son frère dans les morsures du froid. Drôles de bonshommes que ceux-là qui tuent au nom d'un Dieu et puis s'en vont prier dans des lieux saints.




Alors je me dis que ceux qui nous regarde d'en haut doivent bien se bidonner. Comment encore s'étonner alors de ce qui nous tombe du ciel. Il pleut, il neige.....ce sont les urinoirs de l'au-delà qui débordent !


Passez de bonnes fêtes de fin d'années et rougissez un peu, ne fut-ce que cela, devant votre assiette trop garnie et les rires imbéciles que vous lancerez pendant que pas très loin on pleure et on crève de faim et de froid.


Il me faudrait être mauvaise et savoir prier pour que nous nous trouvions un peu avant minuit sans électricité, sans réseaux téléphoniques et submergés par un mètre de neige qui empêche tout secours immédiat. Allez, passez vraiment de bonnes fêtes....c'était une idée qui me traversait l'esprit. Pas d'inquiétude: tout ira bien; tout restera dans l'ordre et demain les relents de la veille seront bien là pour beaucoup d'entre vous. Je n'en ferai pas partie car j'ai cessé de rentrer dans ce jeu. Je ferai pire que vous: je me tiendrai bien au chaud avec mon clavier et mes palettes. Le souper sera maigre ( depuis quelques temps j'ai un rapport odieux avec la nourriture). La bouteille de vin rouge sauvera son bouchon. Le lave-vaisselle et la machine-à-laver ne presteront pas d'heures supplémentaires.


That's all folk !


jeudi 30 décembre 2010

Door of Hell



Illustration: Arwen Gernak


L'église parle de l'enfer comme d'un lieu brûlant, douloureux mais qu'on est amené à ne rencontrer qu'après la mort.

C'est quoi cette connerie ? L'enfer, c'est ici et  en celui qui le choisit. C'est aussi celui de Sartre, celui qu'on subit tous les jours et que par laxisme on ne tue pas. 
Et il y a l'enfer selon Moi: un endroit froid, dépeuplé, où seul le noir et le blanc se fondent en gris. Il y a des roses fanées, des ruines et surtout la mémoire qui taillade chaque instant. Le souvenir du paradis est mon enfer.

A chacun son enfer mais enfer quoi qu'il en soit.

Le combat



 
Illustration: photo d'Arwen Gernak
 
Je voudrais travailler à la pénétration de l'esprit,
Je voudrais travailler à la fortification de l'esprit.
Les racines sont faites pour pénétrer la terre,
Pour coloniser la terre nourricière.
L'esprit est fait pour pénétrer la vie, pour pénétrer le cœur.
Et pour cela j'établis son règne avec vigueur.
Et pour mettre au tapis, l'oisif instinct, perturbateur funeste
Et toute fantaisie, instigatrice de l'erreur et du reste,
Qu'il soit donc sans pitié et sans compromissions,
L'esprit, notre fidèle champion !
Qu'il se nourrisse de l'air et de l'eau claire;
Que la brise du vent, mordante et sanguinaire
Arrache à sa langueur, le rêve parasitaire.
Et qu'il revienne alors, plus sûr et vivifiant
Pour traquer nos jours, le menteur arrogant,
Pour porter devant soi, un glaive plus tranchant
Dont le fil est brillant comme un fil de rasoir.
Ta tâche est d'évoquer ce diamant de gloire
Qui ne peut s'exposer à l'impur regard
Au risque d'être traqué comme étrange pillard.
Et aujourd'hui encore, voici le fer croisé
Entre le cœur du simple et le cœur compliqué.
Entre la voix secrète et la parole ailée,
La joute récurrente est toujours avérée.

Pour donner à l'esprit la force d'exister,
La question est de croire et non de pérorer;
La question est de voir comment se dépouiller
De l'inutile bagage, du mensonge immanent...
Mais l'eau te lavera de ces 'impédiments'.


Arwen Gernak


P.S.: 'impédiments' repris à l'italien 'impedimenti' signifiant empêchements moraux principalement.

mardi 11 mai 2010

Between Madness and Goodness




Mi-avril 2010:



Un nuage gris, épais, immense flotte dans le ciel et va son petit chemin en traversant l'espace aérien de l'Europe. Les avions ne volent plus. Les touristes sont bloqués au sol. Moi, j'admire l'azur pur du ciel; un azur depuis longtemps oublié. Et je me pose des questions. Et mon cerveau se met à travailler. Et je tire des conclusions. Qui pollue le plus ? Les crachats des réacteurs des grands oiseaux d'acier ? Les surplus de milliers de hauts-fourneaux ? Les toussotements de millions de véhicules s'acheminant vers les villes ? Au blasphème! Veux-tu enlever le pain des mains des travailleurs ? Certes, que ferions - nous de tous ceux-là qui autrefois travaillaient dans de petites sociétés ? Qu'arriverait-il au portefeuille des actionnaires de multinationales ? Puis, il n'y a plus assez de champs à moissonner.
Vive les temps  modernes et leurs industrialisations passées aux mains de quelques mafieux. 
Bien sûr qu'on est coincé dans le système social payant ceux qui ne travaillent pas. Bien sûr qu'il serait grave de retirer les droits durement acquis. Bien sûr, je sais tout cela. Pourtant, déjà la Grèce entame sa marche à reculons. On ampute des salaires après de sanglants affrontements. Inévitable et inévitable resserrement des ceintures si l'on veut se donner la chance de survivre. 
Des modes de vie à revoir....Je pensais me rendre au Danemark, j'irai à Knokke-le-Zout même si mon ciel sera redevenu gris et lourd et épais. Lourd de nos fautes, gris de nos morosités, épais de nos péchés.